Un peu d’histoire

Saint-Urbain

En 1833, à la mort du banquier Pierre-Urbain Sartoris, l’ancien domaine seigneurial de la garenne de Colombes, est transformé par ses héritiers en lotissement. Ils offrent un terrain pour l’emplacement d’une chapelle et d’un marché pour le nouveau village de La Garenne. la construction débutée en 1866 s’achève le 13 février 1875. le nom de Saint-Urbain lui sera donné en hommage à cette famille.

Le 29 janvier 1907 la chapelle est érigée en paroisse et devient église, La Garenne devient commune indépendante en 1910.

Entre 1933 et 1935, sous la direction de l’architecte Gautier, l’édifice est doté d’un nouveau clocher et d’un transept. Des travaux de rénovation ont à nouveau lieu en 1955, sous la direction de l’architecte Henri Vidal, également maître d’œuvre de Saint-André-Sainte-Hélène.

L’embrasure en mosaïque-relief du porche est l’œuvre du plasticien-sculpteur garennois Michel Deverne (1927-2012).

L’intérieur de l’église est orné de différents vitraux du XXe siècle. Ils sont l’œuvre des peintres verriers Charles Lorin (Chartres – 1902, 1912), Francis Chigot (Limoges – 1933, 1934, 1935), du verrier d’art moderne Éric Bonte (Courbevoie – 1987) et du peintre verrier Serge Nouailhat (Mortain, 2013 et 2020).

En 2008, le toit et le ravalement sont refaits, et le mobilier a été remplacé.

En 2015, le chœur a été rénové, le tabernacle y a été réinstallé.

En 2019, les peintures intérieures et l’ensemble des éclairages sont rénovés.


Saint-André–Sainte-Hélène

Construite en moins d’un an sur les plans de l’architecte Henri Vidal dans le cadre des Chantiers du Cardinal, la chapelle Saint-André-Sainte-Hélène est bénie le 11 avril 1937. Henri Vidal a construit de nombreuses  églises dans les années 1930, selon un modèle inspiré des églises de campagne, à une seule nef et un clocher en façade. Son style se caractérise par l’emploi de motifs en briques se détachant sur la maçonnerie de moellons de calcaire.

Aujourd’hui, la chapelle est insérée dans un tissu urbain en plein renouvellement, avec la rénovation du quartier des Champs-Philippe.

André et Hélène, à qui elle est consacrée, sont les prénoms des propriétaires du terrain sur lequel elle a été bâtie.


Sainte-Marie des Vallées

Dans les années 1930, Colombes est une des communes les plus étendues du département de la Seine. Elle a déjà 2 églises. Il est nécessaire d’installer deux nouveaux lieux de culte dans le quartier des Vallées, dont les habitants, éloignés de plus de 2 km de la paroisse, réclament une nouvelle église.

La paroisse Sainte-Marie des Vallées va s’étendre sur les 3 communes de Colombes, Bois-Colombes et La Garenne-Colombes.

Le terrain où fut construite l’église fut donné par les enfants de Philippe Bellenot compositeur entre autres de musique sacrée. Il s’agissait d’un terrain boisé et d’un bâtiment offert à la paroisse de Colombes pour la construction d’une église sous la direction des Chantiers du Cardinal.

035L’église actuelle est due à l’architecte Henri Chailleux. Elle est bâtie en béton armé, recouvert de briques roses, avec une nef élevée, deux bas-côtés et un clocher. Selon Le Patrimoine des Communes des Hauts-de-Seine « L’intérieur de l’église profite d’une belle luminosité, amplifiée par la présence de vitraux modernes, œuvre du maître verrier Mauméjean ».

L’orgue a été construit en 1914 par la maison Mutin-Cavaillé-Coll pour le salon de musique de Philippe Bellenot, compositeur de musique religieuse et maître de chapelle de l’église Saint-Sulpice.
Il devait être restauré sans espoir d’une réelle amélioration. En juillet 2019, la paroisse Notre-Dame du Perpétuel Secours d’Asnières, qui devait détruire sa tribune afin d’accueillir son nouvel orgue, cherchait un repreneur pour son orgue Pleyel. C’est cet orgue qui a aujourd’hui été installé à la tribune de l’église. Après restauration, il fut béni et rendu au culte solennellement le 27 mars 2022 par Mgr Georges Vandenbeusch, vicaire général du diocèse de Nanterre.

Quatre cloches ont été installées le 20 février 1938 et baptisées. Nous ne connaissons pas le nom du fondeur.

Entre 2018 et 2020, les vitraux sont rénovés.


L’orgue de Saint-Urbain

Stusmv64L’instrument placé en 1905 à St-Urbain est d’origine inconnue mais peut être attribué à Joseph Merklin (1819-1905).
La composition d’origine était la suivante :

Grand-Orgue :
Montre 8’
Salicional 8’
Bourdon 8’

Récit :
Gambe 8’
Voix céleste 8’
Flûte harmonique 8’
Flûte octaviante 4’
Trompette 8’

Pédale :
Bourdon 16’
Flûte 8’

En 1930 un dessus de Bourdon 16’ est ajouté au clavier de Grand-­Orgue. La Flûte Harmonique 8’ passe au Grand-­Orgue et le Bourdon 8’ au Récit.

Dans les années 1970 un Plein-­Jeu remplace la Bourdon 16’ au Grand-­Orgue et une Sesquialtera II est rajoutée au Récit. L’alimentation en vent est également modifiée : un soufflet à charge flottante remplace le soufflet d’origine.

À noter que l’instrument est placé perpendiculairement à la tribune. Les travaux de 2013 ont été rendus indispensables en raison de la restauration nécessaire des éléments encore dans leur état d’origine (sommier, transmission), de la mauvaise qualité des ajouts des années 1970 (soufflerie, tuyauterie) et de la volonté de donner plus de cohérence à la palette sonore et au buffet. Pour cela, le buffet a été partiellement reconstruit de façon à pouvoir placer les jeux de Pédale latéralement et non plus à l’arrière de l’instrument.

La mécanique et les sommiers de Pédale ont été reconstruits à neuf pour s’adapter à cette nouvelle disposition.

Au clavier de Grand-­Orgue, un Plein-­Jeu neuf a été posé, ainsi qu’un Prestant 4’ neuf (l’ancien avait été recoupé dans le Salicional). C’est au clavier de Récit que la palette sonore a été particulièrement enrichie. Si la Gambe, la Voix Céleste, le Bourdon 8’, la Flûte 4’ (qui est redevenue octaviante) et la Trompette 8’ (qui s’est dotée de pavillons en étain neufs) ont été restaurés, quatre nouveaux jeux ont été ajoutés, à savoir un Octavin 2’, un Nazard, une Tierce et un Basson Hautbois 8’. Ces jeux, dont nous disposions, datent de la fin du XIXe siècle et sont donc tout à fait cohérents historiquement. Ils ont été harmonisés de façon à s’intégrer à l’ensemble Merklin. Un soufflet neuf a également été construit en copie des techniques de Merklin. À noter que les sculptures neuves ont été réalisées par Cathy Fellmann-­Sala, devenue depuis la première femme « Meilleur Ouvrier de France » en sculpture sur bois.


L’orgue de Sainte-Marie des Vallées

Grandes-Orgues Pleyel 1940 – Jean Hermann 1962 – Bernard Dargassies 2022

L’ancien orgue de salon Mutin-Cavaillé-Coll (1914) de seulement 9 jeux de Philippe Bellenot, qui avait été placé provisoirement en 1933 sur la tribune de l’église Sainte-Marie des Vallées, devait être restauré sans espoir d’une réelle amélioration. En juillet 2019, la paroisse Notre-Dame du Perpétuel Secours d’Asnières, qui devait détruire sa tribune afin d’accueillir son nouvel orgue, cherchait un repreneur pour son orgue Pleyel.

Cet orgue d’esthétique néoclassique à transmission électropneumatique (à membranes) a permis de le scinder en 2 buffets afin de le disposer sur la vaste tribune de Sainte-Marie des Vallées de part et d’autre du vitrail de l’Assomption de Mauméjean de 1956.

L’Abbé Dedieu, curé de la paroisse, et Jean-Christophe Sangouard, organiste titulaire, décidèrent de  récupérer cet instrument et de l’installer dans notre église après complète restauration à l’identique et modernisation.

La célèbre manufacture de pianos Pleyel, touchée par la crise de 1929, reprit de 1935 à 1945 la fabrication des orgues Mutin-Cavaillé-Coll souvent signés abusivement Cavaillé-Coll, très rares sont ceux signés Pleyel !

Construit à l’origine vers 1940 pour l’un des studios de répétition de la Salle PLEYEL, cet orgue de 18 jeux fut installé en 1962 à Notre-Dame du Perpétuel Secours d’Asnières par Jean Hermann en remplacement d’un premier instrument à traction pneumatique de 3 claviers construit en 1936 par la Manufacture Parisienne de Grandes Orgues.

Constitués chacun de 18 jalousies expressives en façade, les deux buffets en bois de pitchpin ont été peints en blanc afin de s’accorder avec l’architecture modern style de l’édifice de 1933. Deux nouvelles tourelles centrales de 5 tuyaux de montre sont soutenues par des culs de lampe en copie des vasques d’éclairage dessinées par l’architecte  Henry Chailleux, qui viennent orner chacun des buffets.

Cet  instrument avait subi les affres du temps, de la chaleur et de  l’inondation suite à la tempête de 2000, ainsi les membranes des sommiers et les peausseries des réservoirs ont été restaurées à l’identique.

La tuyauterie (partie sonore) de facture Mutin-Cavaillé-Coll en bon état a été intégralement conservée et harmonisée avec plus de caractère dans le plus grand respect de la facture d’orgue par M. Bernard Dargassies.

Un jeu de trompette 8 de facture Debierre placé en 1985 par Bernard Dargassies dans l’ancien orgue vient compléter très avantageusement la palette sonore.

L’ensemble de la transmission électropneumatique des notes, des jeux, des accouplements et des emprunts est géré par un nouveau système électronique ELTEC. Un nouveau combinateur électronique permet de préparer les registrations à l’avance.

Les photos de la restauration sont à découvrir ici.

 

Les grandes orgues de Sainte-Marie des Vallées ont été bénies et rendues au culte solennellement le 27 mars 2022 par
Monseigneur Georges Vandenbeusch, vicaire général du diocèse de Nanterre.

 

Composition de L’orgue Pleyel restauré en 2021-22

18 jeux réels, 25 registres à la console

Après restauration complète et adaptation par

L’Atelier de facture d’orgues Bernard Dargassies et associés

N.B. : En bleu figurent les modifications après restauration et implantation à Sainte-Marie des Vallées.

 

I Grand orgue expressif : 61 notes  (buffet de droite)  

Montre 8 (10 premiers tuyaux en façade)

Bourdon 8

Flûte harmonique 8

Prestant 4

Doublette 2 (rediapasonnée)

Plein jeu III rangs

Bombarde 16 (extension de la Trompette 8)

Trompette 8 (Debierre/ Dargassies)

Accessoires dominos en fronton :

Tirasse  G.O/   Péd. en  8

Tirasse  Récit / Péd. en 8

Tirasse  G.O  / Péd. en  4

Tirasse  Récit / Péd. en 4

Accouplements Récit sur le Grand Orgueen 16 – 8  – 4

Accouplements G.O. sur lui-même   en 16 – 8 muet – 4

Accouplements Récit sur lui-même  en 16 – 8 muet – 4

Tremblant récit

Expressions : Grand – Orgue & Récit

Pistons aux pieds : Tirasses : G.O. /Ped.  8 –  R / Ped.8

Séquenceur :   –   +   Copula R/G.O. en 8  – Tutti

Combinateur électronique  999 séries de 10 combinaisons ajustables (sous le premier clavier)  avec séquenceur – renvoi général des jeux.

 

II  Récit expressif : 61 notes (buffet de gauche)

Quintaton 16

Cor de nuit 8

Gambe 8

Voix céleste 8

Flûte octaviante  4

Nasard 2 2/3

Quarte de Nasard 2

Tierce 1 3/5 (Jean Hermann 1962 -Dargassies)

Cymbale III-IV rangs (Picaud 1967-Dargassies)

Basson – Hautbois 8

 

Pédale : 32 notes (unit Derrière le buffet de Récit)

Soubasse 32 (extension acoustique)

Soubasse 16

Basse 8 (extension)

Flûte 4 (extension)

Bombarde 16  (emprunt de la bombarde  G.O.)

Trompette 8 (emprunt  de la trompette G.O.)

Clairon 4 (emprunt de la  trompette G.O.)

L’ensemble de la transmission électropneumatique des notes, des jeux  des accouplements et du combinateur est régie par un processeur ELTEC

 

Projet soutenu en 2019 par :

L’Abbé François DEDIEU
Curé de la paroisse Saint-Urbain – Sainte-Marie

Patrice Carré, trésorier de la paroisse

L’Association pour l’orgue de Sainte-Marie des Vallées

La Fondation Sainte-Geneviève

Paroisse Saint-Urbain – Sainte-Marie

Madame Claudine BARTHEL organiste honoraire du grand-orgue de la
basilique du Sacré-Cœur de Montmartre et de N.D. du Perpétuel Secours d’Asnières

Conception : Jean-Christophe SANGOUARD, organiste titulaire

Démontage, déménagement, restauration, adaptation et remontage par
l’atelier de facture d’orgues Bernard Dargassies et associés

Réalisation : Gaël COUTELLIER

Harmonisation : Bernard DARGASSIES

Avec les participations bénévoles de : Anne Deshoulières – Agathe Eisenbarth
Patrick Héniart – Michel  Hondier – Marie-France Mourichon – Jean-Christophe Sangouard